1.31.2009

Louis Vuitton Pacific Series : le meilleur barreur du monde a encore frappé !...



Pauvre Dean Barker !... Il ne s’en remet pas de s’être fait piéger par un journaliste de son propre pays qui lui a fait dire – et titré en gros dans un quotidien local d’Auckland – « Je suis le meilleur barreur du monde ». C’était d’autant plus surprenant que ce n’est ni le genre de l’individu, ni celui des marins néozélandais, ou même des vedettes sportives d’un manière générale de claironner ce genre de pitrerie. N’empêche que le Dean Barker en question a quand même prouvé qu’il ne craignait personne en collé une rouste à son mentor Russell Coutts lors de leur première rencontre dans le cadre de ces Louis Vuitton Pacific Series. La régate qui s’est disputée sur les propres bateaux de BMW ORACLE a été serrée de bout en bout, les américains cassant d’entrée trois lattes de grand voile lors des manœuvres de pré-départ. Après un départ égal, les kiwis au vent, les deux bateaux sont montés une première fois au près avec avantage aux kiwis à la bouée au vent. Les américains revenaient au portant, choisissaient une bouée de porte sous le vent différente et parvenaient à revenir à la hauteur de leur adversaire dans le second près, mais lors d’un croisement à haut risque, l’arrière garde dans laquelle figurent, outre Russell Coutts, Hamish Pepper, Larry Ellison et l’expert météo Hamish Wilcox choisissaient de passer derrière les kiwis. Les néo-zélandais mirent ce choix à profit et parvinrent à définitivement creuser l’écart dans la fin du second près, puis dans le dernier bord portant. C’était la première fois que les deux skippers kiwis se rencontraient en class America depuis la désatreuse finale de l’America’s Cup 2003 ou les kiwis avaient dû raser les murs après s’être faits dominer dans tous les domaines par Coutts et sa compagnie suisse. Dean Barker n’est peut être pas le meilleur barreur du monde, mais il n’en est pas loin !...






Dans les autres courses du jour, Ed Baird a collé une tôle au départ à son ancien équipier Peter Holmberg qui roule désormais pour Luna Rossa, les suisses n’ont eu qu’à bâtir sur cette bonne aubaine, Vasco Vascotto et ses italiens n’ont pas laissé beucoup d’air ni de choix tactiques au China Team, et les grecs se sont magistralement vengés de leur déboire de la veille en remportant leur première victoire face à Shosholoza.

1.30.2009

Louis Vuitton Pacific Series : Le Grec, çà croque !...

Et boum ! Première journée de régate, premier carton – léger, certes – entre Greek Challenge qui a très légèrement – comment dire… - enfoncé son étrave dans le derrière du bateau mené par l’équipage d’Alinghi !... Et hop ! Pile poil bien au milieu !... Du vrai travail de pro !... Pénalité d’usage pour le nouveau venu dans le monde de la Cup qui s’est pourtant assuré les services d’un expert en match racing sur IACC, le kiwi Gavin Brady. Un peu offusqué de ces manières de soudards, le très flegmatique Ed Baird a carrément pris le large pour éviter de se faire mettre dans l’embarras une deuxième fois !...

Cette première journée de régate disputée dans un vent de 12-18 nœuds a également vu China Team casser un tangon, ce qui ne l’a pas aidé dans sa course face à Pataugas-K Challenge qui ne s’est pas privé de doubler pour remporter sa première victoire. Ce fut du reste le seul dépassement de la journée.
Le gros match du jour opposait Luna Rossa à Team Origin sur les bateaux kiwis. Ce fut tout aussi serré, longtemps indécis mais les anglais surent grapiller des petits mètres ici et là qui leur permirent de prendre l’avantage en haut du premier près pour ne jamais plus le lâcher.

Week-end chargé avec une rencontre ETNZ – BMOR en lever de rideau, les américains courant sur leur bateau de la dernière Cup, et un savoureux Luna Rossa-Alinghi.

1.29.2009

Louis Vuitton Pacific Series : ca fait plaisir à voir !...



Aujourdh'ui avait lieu au Royal New Zeland Yacht Squadron situé sur les berges de la baie d'Auckland la conférence de presse d'ouverture des Louis Vuitton Pacific Series, et pour la première fois depuis longtemps on a vu Brad Butterworth, président d'Alinghi et Russell Coutts, skipper de BMW ORACLE ensemble en public et plutôt de bonne humeur. Ca ne veut pas dire que les choses s'arrangent entre leurs deux équipes car un procès les oppose toujours quand à savoir qui doit être le challenger de la 33ème édition de la Coupe de l'America, la prochaine, et le dernier épisode juridique est programmé pour le 10 février prochain à Albany (NY), mais cela fait du bien de revoir côte à côte et hilares ces deux inséparables qui ont empoché coup sur coup trois Coupe de l'America en 1995, 2000 et 2003. Oui, ces Pacific Series portent bien leur nom et l'ambiance ici à Auckland est franchement sportive et décontractée. Que du bonheur !...

1.27.2009

Louis Vuitton Pacific Series : comment çà marche ?...

Le sort en est jeté. Les représentants de chaque équipe ont tiré au sort l’ordre des rencontres qui va prévaloir durant cette première édition des Louis Vuitton Pacific Series. Le système de rencontre est le suivant.
- Quatre bateaux sont à disposition des 10 équipes. Deux Team New Zealand qui courront toujours l’un contre l’autre, deux BMW Oracle qui feront de même, mais pour chaque rencontre les bateaux sont tirés au sort.
- Les parcours sont des aller-retour dans l’axe du vent de 1,6 mille à ffectuer deux fois avec porte sous le vent et arrivée au portant. Un seul rond pour l’ensemble des rencontres situé dans la baie d’Auckland à proximité du Volcan Rangitoto.
- Les participants vont d’abord disputer un round robin. Deux poules de cinq équipes ont été tirées au sort. Dans chaque poule, chacun rencontre les quatre autres équipes une fois. Les trois meilleurs de chaque poule seront qualifiés dans une « Gold fleet», les quatre dernières formeront une « Silver fleet ».
- La flotte « Gold » disputera a nouveau un round robin (chacun rencontre chaque autre 1 fois). La « Silver fleet » fera de même pour le bas du classement. Un nouvel ordre sera établi.
- A ce stade, Emirates Team New Zealand arrêtera de courir et sera qualifié pour la finale, et le premier challenger du round robin gold arrêtera également de courir et sera qualifié pour la finale des challengers.
- Les quatre challengers restants de la gold fleet disputeront en mach direct (2 manches gagnates) des 1/4 de finale et1/2 finales challengers. Le meilleur sera qualifié pour la finale challenger.
- La finale challenger sera disputée en 2 ou 3 manches gagnantes selon météo.
- La finale sera disputée en 3 ou 4 manches gagnantes selon météo.


Simple !... Enfin, presque !…



Il suffit d'être patient ...


En matière de Coupe de l'America, avec un peu de patience, on finit toujours pas avoir les informations que tout le monde cherche ou voir les choses qui sont gardées comme les plus grands secrets techniques de la planète. En l'occurence, hier, en se promenant sur les quais de Viaduct Basin, tout le monde pouvait voir cette curieuse quille tandem qui avait défrayé la chronique durant l'édition 1992 de la Coupe disputée à San Diego. NZL 20 n'avait pas de safrans, mais deux appendices amovibles autour de leurs axes respectifs sur lesquels sont fixés le long bulbe. New Zealand dessiné par Bruce Farr doté de ce système révolutionnaire rendait le bateau kiwi alors barré par Rod Davis redoutable à bien des égards. Il Moro di Venezia avait fini par remporter la Louis Vuitton Cup avant de tomber en finale face à America 3, mais le secret kiwi avait continué à être gardé. Il aura donc fallu 17 ans pour arriver à prendre cette photo, mais maintenant, çà, c'est fait !...

1.26.2009

Louis Vuitton Pacific Series : "Devine qui viens naviguer ce soir ?..."



Dans la série "C'est pas parce qu'e j'ai terminé mon Vendée Globe à Auckland que je vais m'arrêter de naviguer", Jean-Pierre Dick a embarqué lundi en 18ème homme avec l'équipe de K Challenge pour une séance d'entraînement en vue des Louis Vuitton Pacific Series à bord de NZL 82 pour une série de départs et de régates informelles face à BMW ORACLE barré par Russell Coutts soi même. Comme cure de désintoxication aux embruns du grand large, avouez qu'il y a pire !... Le résultat des courses n'est pas communiqué mais une chose est sûre : les frenchies sont très très chauds !...




1.24.2009

Louis Vuitton Pacific Series : un vrai premier jour de rentrée


Drôle d’ambiance ce samedi matin 24 janvier 2009 sur la large esplanade bitumée qui s’étale devant la base d’Emirates Team New Zealand située au cœur du Viaduct Basin d’Auckland. Un vrai jour de rentrée des classes !... Une à une les équipes engagées dans cette première Louis Vuitton Pacific Series son arrivées pour une bonne séance de retrouvaille et un premier contact avec les quatre bateaux sur lesquels ils vont se relayer pendant quinze jours. Il y avait les petits nouveaux un peu timides comme l’équipage grec qui ne connaît pas encore grand monde, les fraîchement débarqués de l’hiver européens avec un bon coup de décalage horaire derrière les oreilles, les vieux grognards qui se sautent dans les bras à grandes claques dans le dos, et un mouvement de tête général quand arrive le premier de la classe, l’équipage d’Alinghi, Brad Butterworth et son éternel énigmatique sourire de rigueur en tête. Les tee-shirts sont propres et rutilants, çà sent le cartable neuf !...


Puis les équipages se sont rendus à tour de rôle auprès des bateaux pour une prise de contact et une mise en main de la part de leurs propriétaires habituels.
Quand on pense à la montagne d’énergie dépensée par les différentes équipes de l’America’s Cup pour préserver leurs petits secrets ou essayer de percer ceux des autres, cette séance de « mise en main » était carrément surréaliste !...













L’équipe de K Challenge a notamment pu découvrir tous les petits secrets de ETNZ avant de partir le tester sur un plan d’eau malheureusement animé que par une légère brisette pas à la hauteur des attentes de Seb Col et de ses camarades.

Louis Vuitton Pacific Series : On échange nos formule 1 ?...




Il n’y a que les kiwis pour inventer un truc pareil : inviter les meilleures équipes du monde à venir régater en match racing chez eux sur leurs propres bateaux de la Coupe de l’America. « Venez avec vos cirés, on s’occupe du reste ! » Et le reste c’est quand même la mise à disposition de deux des meilleurs bateaux de la dernière édition et de toute la logistique technique et humaine qui va avec. Tu parles que les candidats se sont précipités !...

Certes les coûts de participation ne sont pas nuls car un équipage est composé de 17 personnes, mais le succès remporté par la formule a obligé Grant Dalton et Louis Vuitton qui s’est empressé de soutenir cette bonne idée de faire appel à BMW ORACLE pour aligner une paire de bateaux supplémentaires. Imagine t’on Ferrari inviter les pilotes de toutes les autres équipes de Formule 1 à venir tourner sur ses propres voitures sur son circuit d’essai ?... Et face au succès demander à Mac Laren de prêter deux voitures supplémentaires ? Lequel accepte !...

En plus, pour une fois, les régatiers n’ont pas à s’occuper de matériel, de voiles à affiner, de mats à régler, d’équipements à développer. C’est tout prêt, il n’y a plus qu’à grimper à bord et se lancer à l’assaut des meilleurs équipages du monde. Comme en plus cela se passe à Auckland l’un des plus beaux plan d’eau de la planète, que c’est l’été, que l’on sait qu’il y aura un public enthousiaste, et qu’il n’y aura aucune pression particulière puisque c’est un « one shot », on touche à un vrai fantasme de régatier !...






1.21.2009

Louis Vuitton Pacific Series : Premières hallucinations !...








Premières Hallucinations !...

Ce doit être les effets du Jet lag, où une hallucination due à un sort jeté par les sorciers maoris aux étrangers qui débarquent sur l'île du long nuage blanc, la Nouvelle Zélande. Mais en remettant les pieds dans l'enceinte du Viaduct Basin situé au coeur d'Auckland, ma cervelle a enregistré des choses carrément impossibles du genre deux IACC aux couleurs de BMW Oracle posés sur leur ber en plein coeur de la base de Team New Zealand. Pire : une grande feuille de fougère, l'emblême national kiwi, était peint sur leur formes arrières et un gros Auckland New Zealand inscrit sur leur flancs. J'ai donc décidé d'aller prendre l'air en mer pour essayer de retrouver mes esprits, et là il m'a semblé être le témoin d'un phénomène encore plus bizarre : Russell Coutts à la barre d'un NZL 98, le bateau finaliste de la dernière Americas Cup à Valencia - vous êtes d'accord, la dernière fois qu'il a barré un bateau du team kiwi c'était en février 2000 !... - et pire, ce bateau arborait un immense pavillon américain sur son tableau arrière !... Le triple vainqueur de l'America's Cup était cependant vêtu d'une tenue BMW ORACLE, de même que l'équipage qui l'entourait !... Je me suis frotté les yeux quand, à l'attaque du bord de portant, le mal n'a fait qu'empirer quand ledit NZL 98 a déployé un spi Oracle, avec un grand logo BMW, bien que sur la bôme figure toujours un marquage Toyota. J'ai vaguement vu un bateau spectateur où il m'a semblé reconnaître Chris Dickson en ballade avec sa petite famille, mais je suis sur que sur l'autre bateau Kiwi il y a vait bien Dean Barker et ses équipiers habituels. Autre bizareté, dans les grands voiles, le logo de l'America's Cup était remplacé par un énorme logo de Louis Vuitton. Bon, là, c'était un peu trop pour moi, je suis allé me coucher en espérant que çà irait mieux le lendemain, non sans avoir croisé sur le chemin retour deux Etchell en entraînement match racing menés par des hommes qui de toute évidence faisaient partie de l'équipe anglaise "Team Origin" et remarqué au passage que sur l'ancienne base d'Alinghi figurait en énorme l'inscription : "Louis Vuitton Pacific Series"... Welcome back to Auckland !...

1.07.2009

MARSEILLE SOUS LA NEIGE : TROP COOL !...

Cà n'arrive pas souvent, donc on s'en étonne encore ...