2.26.2009

RC 44 Puerto Calero : Sébastien Col à bloc !...

Sebastien Col et Igor Lah, propriétaire du RC 44 Ceeref


Avis aux amateurs : à quinze jours de l'ouverture de la saison de match racing qui se déroulera à Marseille dans le cadre du "MIMR" (Marseille International Match race) Sébastien Col fait savoir qu'il est en forme et le prouve en s'adjugeant les régates de match racing de Puerto Calero sur le score net et sans bavure de sept victoires et zéro défaite.

En remplacement de l'autralien James Spithill, barreur habituel de "Ceeref", SebCol a dominé tous ses adversaires dans lesquels figurent éventuellement les noms de Dean Barker, Luis Doreste, Karol Jablonski et Russell Coutts. Takavoir !...

Ou alors c'est le bateau qui fait çà tout seul puisqu'il fut déjà vainqueur de la dernière épreuve de la saison dernière. En tout cas, bravo à Igor Lah et son équipage qui arrivent à rester au plus haut niveau.
Que du petit temps au programme, bien tordu, et c'est un miracle que le round robin ait pu avoir lieu dans ces conditions. Un miracle sans doute nommé Peter Reggio, parce qu'il fallait de l'expérience et du savoir faire pour arriver à faire tourner tous les matchs dans ce coin pas facile ou les fonds importants empêchent de mouiller les bouées. Seul el comité et la ligne de départ sont sur ancre, les marques au vent sont des semi-rigides dont les pilotes tiennent la position l'oeil sur le GPS. Spécial mais impossible de faire autrement.












A suivre trois jours de course en flotte avec un peu plus de vent d'annoncé.

2.25.2009

RC 44 : Début des hostilités 2009 à Puerto Calero


On prend les même, on change d'hémisphère et on recommence ! Enfin, presque !


La mine encore un peu déconfite par le décalage horaire, pas mal de ceux qui étaient à Auckland pour les LVPS se retrouvent dans le doux climat de Lanzarote (Canaries) pour attaquer la saison de course européenne via la série des RC 44, le monotype imaginé par Russell Couts. Lui même est à la barre de BMW ORACLE, Dean Barker barre Artémis, Sébastien Col mène Ceeref, Cameron Appleton préside aux destinées de Team Acqua. Ceux là, ainsi que le proche entourage régatier qui ne les lâche jamais, ont déjà le teint bronzé de rigieur acuqis sous le féroce soleil de l'été néo-zélandais.


Mais les visage pâles qui n'ont pas eu la chance de prendre part aux LVPS ( et le bonheur de ne pas avoir à se taper les heures d'avion qui vont avec...) les attendent de pied ferme et se sont entraînés à forte dose pour être prêts dès ce premier rendez-vous de la saison : Philippe Presti est en charge du nouveau team de No Way Back (tout un propramme...) avec le jeune champion olympique de 49er Martin Kirketerp, l'inusable espagnol Lui Doreste qui barre l'un des deux bateaux locaux ESP 2, Karol Jablonski skipper du polonais Team Organika, bref, que du beau linge !...



Le format est identique à celui de toutes les épreuves de RC 44 : deux jours de match racing, trois jours de course en flotte, le tout mis en forme par Peter Reggio, également président du comité de course à Auckland, autant dire que çà va courir.


Enfin..., si l'alizé veut bien arrêter de bouder parce que la première journée d'entraînement s'est jouée sur le mode piano piano. Pas plus mal pour les décalés de la Jet Set régatière qui ont pu faire semblant d'être concentrés tout en somnolant bien à l'abri derrière leur lunettes noires de rigueur...




Les engagés :

Ceeref, Igor Lah / Sébastien Col
Team Aqua, Chris Bake / Cameron Appleton
Artemis, Torbjorn Tornqvist / Dean Barker
BMW ORACLE Racing, Russell Coutts
ESP – 1 Islas Canarias Puerto Calero – José Juan Calero / José Maria Ponce
ESP – 2 Islas Canarias Puerto Calero – Carlos Morales / Luis Doreste
Team Organika – Maciej Nawrocki / Karol Jablonski
No Way Back – Pieter Heerema / Philippe Presti

2.19.2009

Louis Vuitton Pacific Series : "The" Slide Show, by Sea and Co !...







A l'occasion de la remise des prix et de la soirée de clôture des LVPS , Louis Vuitton avait demandé à Guillaume Plisson de réaliser et présenter un diaporama grand format sur l'événement. Ni une ni deux, Guillaume a rassemblé les ressources "Sea and Co" présente sur place - lui même, Fanck Socha et votre humble serviteur - pour collecter les images, pondre le script, mettre en forme les images, la musique, synchroniser les deux pendant de longues heures derrière une écran d'ordinateur.
Ce n'est pas le premier que l'on fait, mais là il ne fallait pas se louper car le public était uniquement constitué de connaisseurs, soit environ 500 personnes qui représentent le coeur des milieux actifs de l'America's Cup...
Comme d'habitude un travail de titan - et de fourmis - à abattre de nuit - évidemment - avec la pression du temps qui passe et l'obligation de faire un travail nickel, de susciter des émotions, de transporter le public avec l'émotion combinée des images et de la musique.

Quand à la projection, elle devait avoir lieu en extérieur dans le cadre hyper moderne de l'univertité d'Auckland, sur un mur écran de 16 m delong sur 9 m de haut, avec sono hyper pro de folie. Bref, le grand jeu ! Et quand c'est Louis Vutiton le client, pas possible de faire dans l'à peu près...
Sans oublier qu'il fallait absolument incorporer les images du dernier jour jusque et y compris la "docking ceremony" avec bagarre de champagne Moet de rigueur.

Donc, stress max à tous les étages, pour preuve nos trombines sur les images jointes faites par l'ami Franck (http://www.francksocha.com/) peu avant la projection.

13 minutes plus tard, l'applaudimètre était dans le rouge, preuve que tout cela avait à peu près fonctionné. Quand un grant Dalton viens vous serrez la louche chaleureusement avec un "Good Job !" de rigueur, on peut partir finir la nuit tranquille !...






2.14.2009

LV PACIFIC SERIES : TEAM NEW ZEALAND PREND SA REVANCHE : 3-1 !...

Magnifique finale, scenario idéal, événement parfait, superbe vainqueur, ces Louis Vuitton Pacific Series auront été un succès complet de bout en bout, un spectacle extraordinaire servi par un plan d’eau de caractère bien servi par des vents soutenus et tactiques, un courant sensible, et des lumières sans cesse renouvelées.

La finale qui opposait Emirates Team New Zealand, l’équipe locale, à Alinghi, soit la revanche de la dernière Coupe de l’America a été courue dans des conditions limites, offrant une spectacle extraordinaire aux spectateurs présents dans le chenal qui mène au golfe d’Hauraki.
Samedi, les kiwis ont commencé par se faire étouffer sur place par un Alinghi qui fit une démonstration de tout son savoir faire : départ gagnant, manoeuvres parfaites, tactique à la fois inspirée, réaliste et sans risque, on ne donnait pas cher des chances de Dean Barker et ses hommes face à l’ogre suisse. Dans la foulée, le vent montait en force, interdisant la poursuite des hostilités.

Mais le lendemain, sur un plan d’eau parcouru par une brise irrégulière qui a parfois frisé les 25 nds au passage de grains, un ciel couvert et un pluie intermittente, Dean Barker est redevenu le chéri de ces dames et l’enfant prodige de toute une nation. Il a tordu le nez de son alter ego Ed Baird à chaque départ, donnant à ses troupes le stimulus idéal pour les emmener dans un registre parfait, avec notamment dans la deuxième manche un « gybe set » d’anthologie effectué à la limite de ce que peuvent supporter les bateaux en terme de surpuissance, le genaker portant en ciseau une longueur à peine après de la bouée avant même que la grand voile ne soit passée !...
Les suisses n’ont pu que suivre comme ils le pouvaient, étant sans doute dans un de ces jours où la machine n’est pas absolument parfaite, ce qui n’était pas assez face à des kiwis galvanisés et déchaînés.

Donc beau vainqueur, celui dont tout le monde rêvait pour le bien de l’événement, second normal car on n’est pas Defender de l’America’s Cup pour rien, troisième à son niveau, l’équipe BMW ORACLE étant en recomposition sou la houlette de Russell Coutts, quatrième de charme avec les élégants italiens de Damiani Italia qui ont clairement dominé le mythique Luna Rossa qui redémarre elle aussi un nouveau groupe humain.

Yves Carcelle, pdt de Louis Vuitton, et Bruno Troublé n’ont pas voulu en dire plus et se contentaient de savourer leur coup magnifiquement réussi – faire renaviguer dans une ambiance sportive et amicale le monde de la Coupe de l’America en attendant une solution aux affrontements juridiques en cours – mais il est clair que tout les acteurs présents en redemandent. A quand un circuit itinérant avec 4 ou 6 bateaux identiques réunissant 10 ou 15 jours durant le gratin de la régate internationale sur des IACC qui refusent de mourir et n’attendent que çà ?...


















2.12.2009

Louis Vuitton Pacific Series : Tôle, avec ondulations….


Là, c’était même pas drôle. La rencontre supplémentaire entre Alinghi et BMW ORACE qui s’est disputée très tôt en raison d’un bulletin météo plutôt costaud pour l’après midi a été réglée en deux temps trois mouvements. Après que les americains aient été déboutés d’une demande de pénalité pour frotti frota un peu trop rapproché des suisses, Ed Baird a habilement placé son bateau devant celui de Russell Coutts, l’a loffé au dessus de la layline tribord, et pu s’élancer quand et comment il l’avait décidé pour couper la ligne de départ à fond de speedo avec son adversaire derrière et dans l’axe.

Les suisses n’ont ensuite jamais cessé de creuser l’écart, et finissent avec 65 sec. d’avance, réalisant ainsi un score de 2-0 sur leur rival préféré.

On s’apprêtait à passer une après-midi tranquille en attendant le début de la finale des Louis Vuitton Pacific Series le lendemain, mais décidément, les suisses ont l’art de se mettre tout le monde à dos !... Ils franchissaient la ligne d’arrivée avec un pavillon déployé et on apprenait un peu plus tard qu’ils réclamaient contre le format de la finale !...

Qu’es-ce q'elle a qui ne va pas cette finale ? Il était prévu que les bateaux soient tirés au sort mais qu’ensuite chaque équipe conserve le sien tout au long des quatre rencontres minimales prévues. Cela essentiellement pour des raisons de marquages publicitaires qui sont difficiles à changer entre deux courses, pour preuve l’absence de logos auxquels ont été contraints quelques challengers lors des phases finales de leur sélection. Les suisses, eux, veulent changer de bateau entre chaque manche pour des raisons de différence de potentiel.

Bon, et bien en attendant que le jury délibère, moi je vais quand même faire la sieste !...




2.11.2009

Louis Vuitton Pacific Series : IN-CRO-YA-BLE !..












C’est pas possible, ces mecs là ont un accord avec le diable !... La régate entre BMW ORACLE et Alinghi, la deuxième en une semaine, et le jour même ou s’est déroulé le procès qui oppose les deux formations à New York était finie, terminée, réglée. Elle avait été de toute beauté, les deux adversaires étaient partis collés serrés, BM Oracle avait croisé devant d’une longueur, les deux avaient viré au vent dans la même configuration, Alinghi était revenu au portant, il y avait eu loffing match, Coutts et consort réussissant à bloquer leur adversaire dans le coin avant d’empanner pour aller virer la bouée sous le vent. Deuxième près, rebelote, BM Oracle garde une courte longueur d’avance, enroule en tête au vent, prend 200 m d’avance au dernier portant, ligne d’arrivée en vue. Régate Bâchée. Les suisses sont battus.

Et bien non.

Une bouffe refusante est arrivée dans es voiles d’Alinghi qui a accéléré, remonté son retard et s’est jeté sur la ligne pour couper avec 3 m d’avance !... Incroyable ! Vraiment !
Vous me direz : pas grave, il reste deux régates à gagner pour Oracle s’il veut aller en finale. Oui mais voilà : avis de baston pour jeudi, dernier jour possible pour cette finale des challengers à haut risque. Il est bien possible qu’on ne puisse plus régater du tout à Auckland, y compris pour la finale.

Sinon çà a encore été une journée hallucinante : arrivée BMW ORACLE-Luna Rossa sous tension, les américains avec une penalité à réparer, les italiens fonçant vers la ligne pour tenter de couper avant, ce qu’il échouent à faire d’une longueur.
Feu total sur la rencontre Damiani Italia – Team Origin, les italiens parvenant à éliminer propre et net le formidable amas de médaillé d’or britannique qui espérait certainement mieux faire dans cette compétition.

La suite de la finale des challengers Suisse-USA, si elle a lieu, va cartonner grave !...

2.10.2009

Louis Vuitton Pacific Series : Mort subite !...



Nous appelons cela les éliminations directes, les anglo-saxons préfèrent le terme de « Sudden death », mort subite. Tout se joue sur une régate, le vainqueur est qualifié pour les phases suivantes, le perdant est éliminé, ce que les anglo saxons traduisent par « Excused from further racing », dispensé de continuer à courir…
Bon, on ne va pas en faire des tartines, les anglais de Team Origin ont battu les français de Pataugas by K-Challenge, et c’est bien dommage car Sébastien Col et ses hommes avaient très bien commencé leur régate de huitième de finale, viré à la première marque au vent dans le tableau des britanniques, mieux envoyé leur spi ce qui leur permit de passer sur le corps de leur adversaire. Mais Ben Ainslie parvenait à conserver un engagement. Il loffa une première fois, mais le hale-bas de tangon des français n’était pas suffisamment étarqué. Petite fausse note au niveau du piano, la drisse de spi file dans le mouvement, Sébastien Col abat un peu pour tenter de regonfler la voile ballon, juste au moment ou Ben Ainslie, pas folle la guêpe, en profite pour porter sa deuxiéme attaque-coup de lof. Evidemment les glaouches sortent le pavillon de réclamation, et même s’il n’y a pa eu contact les arbitres sur l’eau votent pour une pénalité rédhibitoire. Fin de l’aventure tricolore dans cette LVPS. Il n’aura pas manqué grand-chose pour que çà aille plus loin, et l’expérience aura été très enrichissante pour cette équipe refondue qui est lancé sur un travail de fond en vue de la prochaine America’s Cup.
L’autre « sail off » a été encore plus haletant puisque Peter Holmberg franchissait la ligne de départ avec une pénalité pour virement trop rapproché dans les phases préliminaires. Les italiens ont fait le parcours en tête devant China Team, puis tenté le tout pour le tout : effectuer leur tour complet d pénalité sur la ligne d’arrivée en espérant que Ian Williams et ses chinois n’arrivent pas trop vite : c’était tellement serré qu’il a fallu attendre le verdict du viseur qui a laissé vivre les italiens et renvoyé les chinois chez eux. Le manque de stabilité du vent n’a pas permis d’aller plus loin.
Une nouvelle journée de mort subite est prévue pour mercredi, temps permettant, qui verra des ¼ de finale BMW ORACLE-Luna Rossa, Team Origin-Damiani Italia, plus la demi-finale entre les vainqueurs de ces matches. Sans compter le procès à mort subite qui se jouera à la cour d’appel de New York à quelques heures de décalage horaire mais avec une enjeu d’une toute autre importance - l’avenir de l’America’s Cup – et dont le résultat ne sera pas connu avant quelques semaines. Si vous avez envie de vous coller les débats en direct, ce sera sur http://www.nycourts.gov/ctapps/mardi soir à partir de 20 h (Heure française). Americain juridique « fluent » de rigueur !...
K-Challengre croise devant Team Origin mais les frnaçais ont déjà une pénalité



Final haletant entre Luna Rossa qui répare sa péno sur la ligne et China Team qui sera trop court de quelques centimètres...

2.09.2009

Louis Vuitton Pacific Series : les premières têtes tombent


Les grecs s’en vont la tête haute sur une victoire face à Shosholoza qui repartira avec le bonheur d’avoir battu Alinghi. Ces deux équipages sont invités à ne plus courir pour laisser la place aux phases finales dont l’ordre des rencontres est désormais connu.
Emirates Team New Zealand va directement en finale de l’événement qui sera disputée samedi et dimanche prochain, c’est lui le tenant de la Louis Vuitton Cup, c’est lui le defender, c’était prévu par le règlement. Alinghi va directement en finale des challengers qui sera disputée vendredi pour avoir triomphé dans les phases éliminatoires. Son adversaire n’est pas encore connu et devra sortir d’un nouveau processus de sélection. Ses dauphins BMW ORACLE et Damiani Italia vont directement en quart de finales qui seront disputées jeudi. les deux derniers de la gold fleet, Team Origin et Luna Rossa, affronteront respectivement les deux premiers de la silver fleet, Pataugas par K-Challenge et China Team mercredi,. Ces deux derniers équipages partent avec un handicap dans la mesure où ils n’ont pas encore eu la possibilité de courir sur les bateaux kiwis qui seront exclusivement utilisés à partir de maintenant. D’autant que le temps a changé à Auckland grâce au passage programmé d’une dépression tropicale dans les jours à venir. Elle est suffisamment dégénérée pour engendrer des vents frais mais sans excès et surtout de grosses quantité de pluies qui signifient un peu la fin de l’été kiwi. Donc, le joli tableau prévu risque d’être chamboulé par les conditions météo, et aussi par les anglais qui n’ont pas digéré d’être déclarés départ prématuré lors de leur rencontre face à Damiani Italia qui ne leur a pas donné la chance de revenir. Par ailleurs, BMW ORACLE a battu Team New Zealand qui a encaissé 3 défaites dans la semaine sur ses propres bateaux et son propre plan d’eau, un score suffisant pour que les supporters kiwis commencent à sérieusement s’inquiéter…




2.08.2009

Louis Vuitton Pacific Series : On ne passe pas !...



C’était la rencontre qui tue, celle attendue par tout le monde, celle qui devait nettoyer une peu l’ambiance délétère qui règne entre Alinghi et BMW ORACLE depuis maintenant un an et demi, une rencontre sur l’eau à armes égales qui avait encore plus de piquant car c’est la première fois que Russell Coutts rencontrait son ancienne équipe depuis six ans qu’il est parti en claquant la porte. Une rencontre aux relents particulier puisqu’elle avait lieu à deux jours du procès qui oppose les deux formations à la cour d’appel de l’état de New York au sujet du futur de l’America’s Cup. Et bien il va falloir que l’équipe US revoie sa copie si elle veut parvenir à dominer son adversaire suisse sur l’eau d’ici la fin de la compétition car la journée s’est mal passée pour elle. Un départ perdu et bien perdu face à Ed Baird, suivi d’une régate à couper le souffle comme on en voit maintenant en permanence à Auckland depuis quinze jours, un combat de chiens enragés où les deux bateaux ont régaté dans la même longueur sur un plan d’eau animé par 20 noeuds de vent et sur un courant traversier assez fort qui rendait le bord à droite plus qu’obligatoire. Rien à faire, les suisses n’ont pas lâché le morceau, même s’ils ont été obligés de sortir le grand jeu pour répondre aux attaques de l’équipage américain qui a jeté toutes ses forces dans la bataille. Résultat des courses : Alinghi passe directement en finale des challengers, et s’il veut sa revanche, BMW ORACLE devra sortir vainqueur des éliminatoires directes qui vont avoir lieu à partir de mercredi. Du pain sur la planche !...






2.07.2009

Louis Vuitton Pacific Series : Mal poli !...


Il semblerait que la moindre des politesses lorsqu’on est invité à régater en Nouvelle Zélande par le fameux Emirates Team New Zealand sur ses propres bateaux, c’est de ne pas déclarer forfait le jour où l’on doit les rencontrer. Surtout lorsqu’on s’appelle Alinghi, que cette rencontre a des airs de revanche de l’America’s Cup 2007, et même 2003, que c’est samedi au cœur d’un week-end à rallonge, qu’il fait un temps génial, et que le public local chauffé par les media est venu s’installer sur les pelouses du mont Victoria qui surplombe le plan d’eau. Raison invoquée : « Trop risqué ! ». Pardon ?...
Le raisonnement des suisses est le suivant : dans ce 2ème round Robin, les régates contre Team New Zealand ne comptent pas afin de ne pas perturber la sélection du meilleur du reste du monde qui les affrontera en finale. Mais en cas de contact entre les deux bateaux, il y a un risque de perdre des points comme c’est arrivé vendredi à Team Origin et BMW ORACLE. Donc, face à ETNZ, pas de point à gagner, risque d’en perdre, on reste à la maison.
Les kiwis étaient verts de rage, et Dean Barker n’y est pas allé par quatre chemins : « J’étais dégoûté !... Les courses sont serrées, les concurrents se régalent, et le public a pu voir des courses superbes. Pourquoi jettent ils le trouble dans cette régate si réussie. C’est tout l’esprit de cet événement : faire ce qui est bon pour la voile. Leur décision est insultante et irrespectueuse pour notre équipe et le public néo-zélandais. On voulait vraiment les rencontrer aujourd’hui, la première fois depuis 2007. On ne comprend pas quel est leur agenda. S’ils voulaient nous atteindre, ils ont manqué leur cible et frustré les milliers de supporters néo-zélandais qui suivent l’action des Louis Vuitton Pacific Series et voulaient voir deux grandes équipes s’affronter en tête à tête. C’est inexplicable qu’une équipe puisse faire çà. Ce n’est que du mauvais esprit sportif ».
Peut être que les hommes d’Alinghi a évité de perdre un point, mais côté image, c’est sûr qu’ils en ont perdu !... Et c’est tellement à côté de la plaque par rapport à cet événement qui justement veut prendre de contre pieds de toutes les salades qui empoisonnent la vie de la Coupe de l’America !... Vraiment rien compris au film !...
A part çà, Team Origin et Luna Rossa se sont écharpés comme des chiffonniers avec 4 secondes d’écart à l’arrivée, BMW ORACLE a déroulé tranquille devant Damiani Italia après que Russell Coutts ait encore pris un départ canon, et Pataugas by K-Challenge n’a pu aligner une troisième victoire d’affilée, battu qu’il a été par China Team après avoir éclaté un spi.
Ce qui n’a pas empêché toutes les équipes de filer dare-dare à la Louis Vuitton Party tenue dans un site de rêve, une réserve maori dont les immenses pelouses surplombent la baie d’Auckland.


2.06.2009

Louis Vuitton Pacific Series : çà va mal finir !...



Il y a eu de la pénalité dans l’air et du contact sans autre conséquence que des éraflures et des points perdus aujourd’hui à Auckland, mais le spectacle extraordinaire que son en train de fournir les dix concurrents de ces premières Louis Vuitton Pacific Series – la brise aidant !...- sont parfois à deux doigts de tourner au carton colossal !... Plusieurs fois par régate on se dit : « Là, çà ne passe pas !... », et les virtuoses qui sont à la barre parviennent à éviter le drame in extremis. La régate entre Alinghi et Damiana Italia, décidément très en verve en a été le parfait exemple. Par un temps éclatant et une brise soutenue, après une série de croisement au demi-mètre près, alors que les deux adversaires arrivaient à proximité de la marque au vent, on a assisté à ce spectacle unique des deux concurrents qui se foncent dessus, comme ils le font pour le départ. Sauf que là, çà s’est moyennement bien passé, les italiens ayant un peu trop appuyé leur chasse. Le carambolage a été évité , mais ils ont écopé d’une pénalité assez grave pour que les juges lui imposent de la réaliser sur place, preuve de la gravité de la faute. Autre bagarre de rue lors du départ entre BMW ORACLE et Team Origin, les américains ayant été reconnus coupable d’avoir touché alors que les deux bateaux étaient quasiment à l’arrêt, limite marche arrière, avec pénalité à la clé. Mauvaise affaire car, dans cette épreuve, on soustrait un point à son score. Les anglais ont été accusé pour leur part de ne pas avoir tout fait pour éviter ce contact et ont encaissé un demi point négatif de pénalité. Cette régate mal barrée pour Oracle s’est terminée mieux que prévu puisque les anglais qui avaient été en tête durant le premier bord de près ont étaient incapables d’envoyer leur génois (problème d’étai creux) au terme de premier portant qui avait vu Russell Coutts et ses hommes revenir à leur hauteur. L’affaire a tourné au drame quand ils ont affalé le spi en catastrophe et qu’il s’est emberlificoté dans l’étrave au point de les obliger à abandonner. Un vrai beau et grand casino !... Bonne opération pour Alinghi, en revanche qui en profite pour prendre le large dans la gold fleet. Cà sent bon les ¼ de finale pour les hommes de K Challenge en Pataugas qui ont battu très proprement leur adversaires du jour shosholoza.